mercredi 30 janvier 2008

En vrai, tu ferais quoi, toi ?

Oh, je sais bien sur quoi on m'attend si je dis que je vais parler des banques japonaises...
Les distributeurs automatiques, les frais sur tout et n'importe quoi, les carnets qui se remplissent tout seuls que c'est trop de la bombe...
Ben non.
Aujourd'hui on va se mettre dans la peau d'un "banquier" japonais. Du mec au guichet, quoi.
Plus souvent qu'on ne croit, des étrangers viennent ouvrir un compte bancaire au Japon. Soit parce qu'ils sont là pour une année d'étude et il faut bien qu'on leur verse leur bourse, soit parce qu'ils sont en working holiday et qu'il faut bien qu'on leur verse leur salaire, toujours est-il qu'ils doivent se rendre à la banque et faire les démarches d'ouverture de compte. La plupart ne parle pas japonais couramment et c'est là que ça coince : le mec du guichet, son boulot c'est de parler le plus poliment possible à ses clients, parce que la satisfaction du client est essentielle.
Le client étranger, lui, il est déjà à la ramasse avec le vocabulaire spécialisé et les amas de kanji un peu partout sur la feuille à remplir, alors il aimerait bien qu'on lui explique les choses simplement.
Mais le guichetier peut pas lui parler simplement, parce que le client étranger est un client, alors il faut utiliser le keigo, que même les Japonais des fois ils luttent pour l'utiliser.
Alors le client étranger, avec ses 2 années de japonais à l'étranger qui n'ont servi à rien, là il pète les plombs parce que merde, si le mec il veut me rendre service pourquoi il me parle pas un japonais que je peux comprendre, merde alors. C'est pourtant pas compliqué, s'il veut satisfaire son client il faut lui parler un japonais qu'il peut comprendre, alors merde quoi !
Et le monsieur du guichet, lui, il continue de parler en keigo parce que si jamais il parle le japonais que tout le monde comprend c'est un peu comme s'il parlait mal à son client et il va se faire taper sur les doigts, pour lui non plus c'est pas facile comme décision, alors merde, quoi !

Et toi, tu ferais quoi ?

jeudi 24 janvier 2008

En vrai, le japonais c'est pas comme tu croyais.

Un rapide coup d’œil aux explications de Wikipedia sur le terme "kawaii" nous confirme ce que l’on soupçonnait déjà : je vais devoir vous donner une leçon de kawaii.

En effet, "kawaii" veut autant dire "mignon" que "anata ha nihongo ga jôzu desu ne" veut dire que vous parlez bien japonais (on vous l’a déjà dit ? ho ho ho, je me gausse).

Soyons précis dans notre définition, car il existe 2 sortes de kawaii :

- le "kawaii" normal, écrit comme ça et qui ne veut JAMAIS dire "mignon".
- le vrai "kawaii" de mignonitude absolue, facilement reconnaissable aux balises (+10db)(/+10db) et au préfixe kya.

Par exemple : (+10db) "KYAAAAA !!!! KAWAAAAAAIIIIIIIII !!!!!!" (/+10db).

Pour mes lecteurs non-voyants, avec le son.

Mais alors à quoi peut bien servir le kawaii quotidien ? A la même chose que les questions météorologiques, ça crée du lien. Par exemple vous avez rendez-vous avec une fille que vous connaissez. Bon. En tout bien tout honneur (pour la peine on va même jusqu’à supposer que vous êtes vous-même une fille, même si on sait tous que ce blog s’adresse essentiellement aux aigris machifachos). Bon. Eh ben le kawaii va être votre sésame pour la conversation : elle aura forcément un élément vestimentaire ou accessoire que vous n’aviez pas encore vu (puisqu’elle est Japonaise, donc même si vous vous êtes vues hier elle a déjà acheté un nouveau truc entre-temps), vous allez donc pointer l’objet en question et le qualifier de kawaii. La question, j’insiste sur ce point, n’étant absolument pas de savoir si l’objet est mignon. "kawaii" en japonais est ce qu’on pourrait définir comme le compliment minimum : tu peux rien dire d’intelligent sur un truc, alors tu dis qu’il est kawaii. Ça passe partout et ça fait plaisir. Ça invite ton interlocuteur à t’expliquer où et quand il a trouvé ce truc et ça vous fait un beau sujet de conversation consensuel.

Evidemment, il y a des astuces pour placer son kawaii :

A un mec, éviter sur les vêtements et accessoires virilisants (= tout élément de bijouterie métallique). En revanche, pas de problème sur les accessoires qui vous feraient douter de son orientation sexuelle (=offerts par sa copine), style strap de portable, porte-clef, etc.

A une fille : si vous n’arrivez pas à trouver spontanément un élément kawaii chez une Japonaise, c’est que c’est un Japonais. Interrogez-vous sur votre propre sexualité.

Du coup, pas la peine de mouiller la banquette dès qu’on gratifie la moindre de vos babioles d’un "kawaii", ça veut juste dire qu’on vous demande d’être la personne qui va faire la conversation.

mercredi 9 janvier 2008

La J-POP, c'est d'la merde (part.2)

Une récente vérification des mots clés amenant à ce blog m’a confirmé que mes lecteurs ne sont pas forcément musiciens, ni même forcément japonisants. Comment leur permettre alors de pouvoir se défendre lorsqu’ils sont aggressés par des fans de J-POP persuadés que Hamasaki Ayumi chante comme une déesse (performance au top au Kôhaku de cette année ; elle me donne envie de sortir un album tellement je chante mieux qu’elle) ?

Sois sans crainte, lecteur, voici un guide pratique qui te permettra d’identifier immédiatement une chanson de merde et de stopper à base de popopopop tous ceux qui ne voient le Hip-Hop qu’avec des samples de Jpop !

"Sakura" : évoquer les cerisiers au détour d’une phrase est poétique. Marteler le mot "sakura" pendant 3 minutes dont 2 de refrain ad lib, non. Ça prouve juste qu’on n’avait pas une seule putain d’idée originale pour construire sa putain de chanson.

Mon conseil : déclarer sans équivoque que toute chanson portant le titre "Sakura" ou comportant le mot "sakura" dans le refrain est une chanson de merde.

WOW : celui-là est super pratique, t’as même pas besoin de comprendre le japonais. La chanson de merde se reconnaît immédiatement au WOW qui finit la première phrase. Ou le premier couplet. Ou dans le refrain.

Mon conseil : nique sa mère les chanteurs de J-POP.

Sinon pour ceux qui ont un peu de passif en japonais, vous aurez remarqué que le mot de cette année, c’est-à-dire le mot qu’il fallait employer dans sa chanson pour être à la mode, est "samayou", avec les kanji pour faire genre on a été à l'école jusqu'au bac. L’année dernière c’était "nakanaide".

Vivement le palmarès 2008 !

mardi 8 janvier 2008

La J-POP, c'est d'la merde (part.1)

Comme chaque année, même constat affligeant : la J-POP est un ramassis de trous-du-cul qui chantent de la merde comme des merdes.
Deux émissions nous servent de référence : le Kôhaku, festival chansonnier annuel où l'on nous sert la navrante comparaison entre des chanteurs de enka qui déchirent tout et des chanteurs de J-POP qui :
1 - n'ont pas de voix
2 - ne savent pas chanter juste
3 - ne savent pas danser non plus

et le FNS Kayôsai, festival chansonnier annuel où l'on nous sert la navrante comparaison des mêmes chanteurs de J-POP, mais comme ils passent les uns derrière les autres presque sans temps mort, on se rend compte en plus qu'ils chantent la même recette. En effet, d'une chanson à la suivante on retrouve les mêmes paroles, les mêmes clichés, les mêmes progressions d'accords...
Et quand il leur prend le courage de jouer en vrai (ah ben oui, 90% du temps c'est du playback pour les instruments) ils SE PLANTENT comme le batteur de TOKIO qui nous a mis un gros pain l'année dernière...

Je vous laisse avec mon kif du moment :

 
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