mardi 26 février 2008

Conspiration ?

Eh ben, moi qui voulait vous faire partager des vidéos de haute qualité, j'apprends hier que le site www.stage6.com fermera définitivement le 28 février.

J'ai donc déjà 2-3 liens à rediriger. Faiche.

mercredi 20 février 2008

En vrai, tu parles trop mal de la télé japonaise, mais t'es juste un rageux.

Dans la deuxième moitié des années 80, il n'était pas rare de voir à la télévision française des extraits d'émissions japonaises que l'on jugeait grotesques (des femmes attachées entre elles à un poteau se battent pour atteindre un article de luxe), ignobles (des mecs doivent rester assis dans un bac à sable sans moufter tandis qu'ils se prennent des scorpions, des araignées et des serpents sur la gueule), bref, ces Japonais c'est vraiment bien tous des malades de pédophiles dégénérés. Pas étonnant qu'ils aient fait copain-copain avec les nazis.

Nous en France, on a bien fait de les juger aussi sévèrement parce qu'on a quand même une télévision d'un niveau largement plus élevé, quand on impose des épreuves aux candidats, c'est toujours dans l'esprit du baron de Coubertin, alors les bridés, hein, vous feriez bien d'en prendre de la graine.

Par exemple Fort Boyard.

Fort Boyard, c'est un super jeu qui fait plein de pub pour la région des Charentes-maritimes, qui développe l'esprit d'équipe et avec des épreuves sportives, toujours de bon goût.
Par exemple, nous on n'est pas des pervers qui s'excitent sur des écolières, OK ? Alors pas de fan service à Fort Boyard.

On a peut-être juste un peu abusé, oh, trois fois rien, sur la dernière épreuve, et encore, il s'agit juste de faire descendre un candidat (de préférence une femme) dans une pièce avec plein d'araignées et elle doit trouver un mot caché dans la pièce. En plus des araignées y en a pas beaucoup.
D'ailleurs tellement y en a pas beaucoup que l'année d'après on en a mis plus.

Et puis l'épreuve était tellement naze qu'on a préféré la remplacer par la "fosse aux serpents" : c'est plus quelques araignées ça et là, c'est des centaines de serpents et comme il y en a partout, t'es sûr que pour trouver ce que tu cherches tu vas devoir mettre les mains. Mais bon, les serpents on s'habitue, alors après on a fait un peu exprès de mettre les 2 parties du mot caché SUR les serpents ("en général des gros", nous dit la description). Attention : si tu es la femme de l'équipe, c'est quasiment sûr que c'est sur ta gueule que ça va tomber.

Mais bon, c'est juste une épreuve finale.

A Fort Boyard, on essaie toujours de se dépasser, donc là on a trouvé un concept bien excellent : autant vous les Japonais salauds-pervers-pédophiles vous jouez que pour votre petite gueule de salaryman, autant nous en France on pense d'abord à aider notre prochain, donc on fait des émissions spéciales avec des célébrités et ils jouent pour aider des associations. C'est bien, nan ? Du coup on a mis de nouvelles épreuves.

Donc par exemple, on prend la charmante Mélanie Angélie et on lui fait passer la gueule à travers des vivariums remplis de cafards, de mouches, de larves, que des trucs de bon goût, y a que sa tête qui dépasse et elle doit souffler pour deviner un mot, mais du coup elle se prend pleins de trucs dégueulasses dans la tronche, c'est fun, non ? En plus elle est un peu obligée de le faire parce que c'est pour une bonne cause. Alors on l'encourage : "vas-y souffle, n'aie pas peur, c'est pour sauver des p'tits nenfants !".

Et puis on a aussi une autre épreuve un peu dégueue réservée aux femmes où il faut mettre sa main dans des jarres pleines d'animaux répugnants.
Et puis aussi celle où la nana elle est dans le noir complet et elle doit chercher la clef dans un bac avec des rats.
Mais c'est pour la bonne cause.

Les téléspectateurs ? Ah ouais, ils aiment bien, ils regardent. Ah ça, on en a fait du chemin depuis la salle aux araignées, hein, ah ouais, on a pas chômé au niveau du brainstorming...
Une gradation dans le répugnant ? Faut rien exagérer, hein, on n'est pas chez les Japonais quand même...

En vrai, la télé japonaise c'est trop d'la balle ! (part.2)

Mes premiers souvenirs de la télévision japonaise, ce sont ces humiliations que les 2 présentateurs de Utaban faisaient subir aux Morning Musume. Comment ne pas tomber amoureux devant tant de mesquinerie, devant cette volonté gratuite de nuire cautionnée par tous les techniciens du plateau qui se bidonnent, par tous les téléspectateurs ?
Je suis en ce moment dans une période "Morning Musume", nostalgique de ces années où un plateau de télé les accueillant devenait vite un cirque, un bordel sans nom où tout le monde vannait tout le monde. Aujourd'hui les Morning Musume ne subissent plus de blagues, on leur pose juste des questions simples auxquelles elles ont du mal à répondre, elles se ressemblent toutes dans leur non-personnalité, au point que je suis sûr que les 2 présentateurs de Utaban ne connaissent plus le prénom de chacune.

Alors hier je surfais sur le site Stage6, où l'on peut trouver de nombreuses vidéos des MM de très bonne qualité et, un peu par hasard, je suis tombé sur le Utaban "Mr Moonlight". Bon. A un moment, on fait descendre sur le plateau une poule empaillée, ce qui déclenche la surprise des filles, mais surtout la panique de Rika Ishikawa. Et là, ça m'est revenu : Rika Ishikawa est terrorisée par les poules. La poule de Utaban, c'est ma madeleine à moi : quelque part, au fond de mon cerveau, un jour, j'ai su que Rika Ishikawa était terrorisée par les poules.
Du coup d'autres images du passé ont commencé à remonter, d'autres poules, une cage, des
œufs, un autre Utaban, encore plus machiavélique. Les Country Musume sont sur le plateau et on leur fait une jolie surprise : on va faire de la glace. Hmmmmmmmm, la glace, c'est bien délicieux ! Surtout pour toutes ces adolescentes au régime qu'on manipule au gré des récompenses culinaires.
Alors on a tout ce qu'il faut : de la crème, du sucre... Ah ! il manque des œufs, mince ! mais ça tombe bien, on a justement prévu une cage avec des poules et des œufs : allez Rika, va nous chercher 3 beaux œufs, sinon la glace c'est dans ton cul.

J'ai cherché et cherché toute la matinée ce grand moment de torture sur le net, je l'ai trouvé, je vous fais partager mon bonheur :



A ceux qui seraient secoués par ces images de torture psychologique que certaines milices d'une période sombre de notre histoire ne renieraient pas, qui trouvent que la télévision japonaise va parfois trop loin, j'offrirai la prochaine fois ma démonstration définitive de la flexibilité de la psyché humaine, la démonstration par la télévision française que, effectivement, on peut demander à un mec d'appuyer sur un bouton pour électrocuter ou gazer des gens et que le gars, finalement, ça le choque pas plus que ça.

lundi 18 février 2008

En vrai, la télé japonaise c'est trop d'la balle ! (part.1)

Un gentil lecteur m'écrit :"la TV Jap est-elle la plus mauvaise des pays industrialisés ? Personnellement je vote OUI des deux mains".

Oh, gentil lecteur, comme tu te trompes !
La télévision japonaise est au contraire une des meilleures du monde, comme nous l'allons montrer tout à l'heure.

D'abord, il faut bien comprendre ton souci de téléspectateur : étranger au Japon, tu branles rien et tu passes donc tes journées devant la télé au lieu d'aller draguer de la bonnasse ou d'écumer les magasins spécialisés. C'est mal.
Alors fatalement tu te tapes des émissions de merde qui pourrissent ton cerveau, mais le Japon n'est absolument pas en cause : les émissions de la journée sont, partout dans le monde, réservées au même public, c'est-à-dire les vieux et les gosses. Ceux qui n'ont plus toutes leurs facultés et ceux qui ne les ont pas encore. Pourquoi faire de la qualité pour ces gens-là ? Ne ferait-on pas mieux d'aller les perdre dans la montagne ? Si si, les gosses aussi.
Si tu regardais la télévision française aux même horaires tu aurais également envie de te pendre !

Là où la télévision Japonaise brille, c'est la nuit. Comme les étoiles alors ? Exactement.

A partir de 22h, la télévision japonaise diffuse des émissions pas pour les enfants, avec des filles à grosse poitrine qui osent des décolletés de haute folie, des gens qui racontent des histoires drôles et lestes, des gens qui disent des bêtises et on leur tape sur la tête, des gens qui font des grosses blagues qui coûtent des millions de yens et des gens qui tendent des pièges pour ridiculiser les autres.
A partir de 22h, les suce-bites de la journée qui passent leur temps à dire que tous les restos sont délicieux et que tous les gens qui plient une serviette en papier sont des génies, tous ces gens-là laissent leurs places aux monstres !
La télévision japonaise à ceci de génial que ceux qui y travaillent sont des stars et que ceux qui y passent - acteurs, chanteurs, comiques, mannequins - leur doivent servilité.
A partir de 22h, les animateurs n'ont qu'une seule mission : taper, insulter, maltraiter, ridiculiser, humilier leurs invités.

Tu trouves que les petits péteux de la Star Ac' ont la grosse tête ? Au Japon ça se passerait pas comme ça, oooooooooooohh non : un petit passage chez les Downtown et après quelques claques sur la gueule le melon dégonflerait bien vite !

Et quand ils ont pas d'invités à martyriser, ils se martyrisent entre eux, avec des jeux où on se fait défoncer le cul si on rigole, ou bien on doit passer la nuit dans une maison hantée et on y perd 10 ans de sa vie tellement on se chie dessus toutes les 5 minutes et qu'on épuise ses stocks d'adrénaline.

La télévision japonaise c'est l'énergie, l'inventivité, le rire, le charme, c'est tout simplement formidable.
Tiens, je peux pas te dire mieux : je regarde plus de télévision japonaise en 1 semaine que de télévision française en 1 an.

Sur ce, je vous laisse avec un des meilleurs sketchs de Downtown, avec une surprise gratinée à la fin :

vendredi 15 février 2008

Tsunku, ce héros.

S'il y a un gars que je respecte au Japon, c'est bien Tsunku.
Ce type est responsable d'un véritable hold-up médiatique : il a crée une usine à idoles. Tu veux de la chanteuse ? J'en ai. Tu veux des p'tites meufs à la télé ? J'en ai. Ton fétiche c'est les gamines à lunettes ? J'en ai.
Tsunku, c'est le proxo du monde du divertissement japonais. Mais attention, hein, Mr Propre. Pas le genre à mettre une cartouche à ses gamines par derrière : lui, son truc, c'est l'argent. La chair fraîche l'intéresse pas, il ne veut que le tiroir-caisse. Et pour faire du blé, il a trouvé le filon du siècle : toucher la totalité du public ; les p'tits nenfants avec des groupes qui font des chansons et des émissions pour p'tits nenfants, des adolescentes qui font des chansons et des photobooks où elles posent en maillot de bain pour tous les pédophiles adorateurs de lolitas, et quand elles sont trop vieilles pour chanter en groupe on les fait chanter en solo pour toucher tous les autres et on les place dans des émissions télés de divertissement.
Tu mates la fille et moi je touche les ronds.

Tsunku, t'es trop un malin. J'te kiffe.

L'écurie Tsunku c'est l'armée. Affable et blagueur s'il apparaît dans une émission de variété, le père Tsunku laisse la décontraction au vestiaire lorsqu'il s'agit de dresser ses pouliches : quand il félicite des gamines de 6 ans - SIX ANS ! - pour leur dire qu'elles ont été retenues parmi 25.000 candidates et qu'elles font désormais partie de la maison, le mec il lâche PAS.UN.SOURIRE. Bienvenue au couvent. Ah oui, l'usine à idoles c'est pas la boîte à touzes, hein : ici on met pas des zizis dans sa bouche. D'ailleurs la première qu'on chope avec quoi que ce soit dans la bouche, elle dégage. Enfin, "elle dégage", faut pas déconner non plus, hein, on va pas tuer la poule aux œufs d'or : on la reclasse. T'étais dans un groupe ? Ben tu fais tes excuses à tout le monde, tu te casses, mais... tu reviens en solo ! Tu t'es fait flaguer en train de fumer à 15 ans ? Ben tu fais tes excuses à tout le monde, tu dégages, mais... on te garde sous le coude car tu continues à bosser dans la boîte de prod' et tu reviens avec 8 kilos en moins 3 ans plus tard.

Tsunku, t'es trop un magicien. J'te kiffe.

Enfin, Tsunku écrit, compose et arrange 99,9% des chansons qu'il fait chanter à ses gamines et si on trouve quand même une grosse proportion de merdes infâmes (mais c'est normal, puisque c'est fait pour être vendu, c'est un peu le concept), le gars a quand même pondu des morceaux de légende, genre Love Machine ou Ren'ai Revolution 21.

Comme il maîtrise le business, tu penses bien qu'il fait complètement ce qu'il veut.
Alors Tsunku a décidé de franchir un pas supplémentaire : maintenant il fait dans le porno. Il te prend les mêmes nanas qui font des clips tout n'importenawak que les enfants ils adorent et il leur fait faire des trucs...euh... traumatisants. Voilà, c'est ça le mot que je cherchais, Tsunku il a décidé de traumatiser son public :
- dis, maman, ça veut dire quoi "même si on dirait qu'elle pleure, c'est ça le plus beau visage d'une femme" ? Et aussi "il y a aussi des cris qui ne sortent pas, tu sais" ?
- euh, mais euh... où tu as entendu ça, ma chérie ?
- ben dans une chanson de ma copine Ayaya.
- c'est bizarre, ça, c'est pourtant pas le genre...
- Si si, regarde, il y a même la vidéo (à dévorer jusqu'à la fin) :


-AAAAAAAAAAAAAAAAAAAHHHHHHHHHH !!!!

Tsunku, t'es trop un guedin. J'te kiffe.

mercredi 6 février 2008

La J-POP, c'est d'la merde (part.3)

Si vous cherchez un jour la définition de "urusaii" dans un dictionnaire, il y a de fortes chances que vous tombiez sur une photo de Otsuka Ai.
Disons-le clairement : Otsuka Ai est ce qui est arrivé de pire à la j-pop depuis de nombreuses années.

Autant les SMAP peuvent être rendus inoffensifs rapidement puisqu'ils sont bien incapables de composer quoi que ce soit (donc si on leur donne rien à chanter ils ferment leurs gueules), autant Otsuka Ai, non. Cette fille, c'est comme les collégiennes de Z.E.P : moins elles ont de choses à dire, plus elles aboient. Et la miss Otsuka est une stakhanoviste de l'aboiement, avec déjà 5 albums en 4 ans. Malheureusement, même si elle peut se vanter de tout écrire et de tout composer, ce "tout" est à relativiser : sur un album entier, les 3/4 des chansons se ressemblent (même riff de guitare, même rythmique), le vocabulaire est d'une pauvreté à pleurer (recette pour composer un album de Otsuka Ai : placer le mot "aitai" dans toutes vos chansons), et le modèle de chanson suit celui de Kimura Kaela : un couplet, un pont et du refrain en boucle jusqu'à la fin.

Une musique décérébrante composée par une décérébrée pour toutes les écervelées de sa race aux gènes mystérieux.
 
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